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S’entraîner avec la sophrologie pour faire taire l’acouphène

Traitement des acouphènes, des thérapies existent

En france les pathologies telles que les acouphènes sont prises très au sérieux car pas moins de 16 millions de Français, tout âge confondu, en souffrent, à des degrés plus ou moins handicapants.
 
Afin d’informer, de sensibiliser et de prévenir l’opinion publique sur les effets du bruit et des traumatismes sur notre système auditif, un groupe d’experts, membres du comité scientifique de l’association JNA (créatrice des campagnes nationales sur l’audition), et constitué de professeurs et chercheurs médecins ORL, orthophonistes, audioprothésistes,… ont lancé la 21e Journée Nationale de l’Audition qui s’est tenue partout en France, en mars 2018 sur le thème : Acouphène & hyperacousie fléau du 21ème siècle.
 
Beaucoup de sophrologues caycédiens interviennant dans l’accompagnement des personnes souffrant de ces pathologies, se sont mobilisés.

Acouphènes et Sophrologie

À Saint-Benoît dans la Vienne, le Centre Régional Basse Vision et Troubles de l’Audition traite une centaine de personnes par an qui souffrent d’acouphènes.
 
Dans ce centre, la prise en charge des patients est pluridisciplinaire. Psychologie cognitive, Sophrologie Caycédienne,… Les personnes atteintes d’acouphènes bénéficient de plusieurs séances et le traitement peut durer plusieurs mois.
 
Regardez le reportage de Marie-Ange Cristofari, Francis Tabuteau et Josiane Etienne.
Intervenants : François Quéré, audioprothésiste – Cyril Fresne, patient – Evelyne Stomboli, sophrologue caycedienne – Nathalie Gallais, psychologue cognitive.

Vous souhaitez en savoir plus sur la Journée Nationale de l’Audition : Site de la JNA

 

Témoignages de personnes souffrant d’acouphènes.

Cyril, 40 ans, enseignant

« J’utilise les exercices de sophrologie caycedienne de manière quotidienne, le plus souvent en début d’après-midi, après 10-15 minutes de sieste. Cela contribue à m’apaiser et me ressourcer énergétiquement. Cela remet à zéro ou presque ma douleur acouphénique et me redonne la capacité de résister aux bruits quotidiens. C’est un peu comme si j’avais un réservoir de capacité à résister aux bruits, que la sophro me permettait de le remplir à nouveau et d’en améliorer son volume jour après jour.
 
Ce faisant je me sens moins stressé, l’acouphène est moins douloureux et je reprends confiance en mes capacités.
 
En début de séance j’ai souvent du mal à évaluer mon niveau de douleur, en général entre 3 et 4. Lors des séances j’oublie mon acouphène et si mon attention se refocalise dessus j’arrive très rapidement à défocaliser. A la fin de la séance mon acouphène est certes toujours présent mais comme tout petit et surtout très très très lointain.
 
Dans les 30 minutes qui suivent il m’arrive souvent de constater, tout à coup, qu’une partie de mon attention s’est refocalisé sur l’acouphène et que celui-ci est douloureux (surtout si je suis dans une pièce où il n’y a pas de bruits), puis cela s’apaise à nouveau. Mon cerveau cherche alors peut-être à reprendre ses habitudes.
 
D’une manière générale, je prends mieux conscience de cette partie de mon cerveau qui se focalise sur l’acouphène, de l’état d’hypervigilance aux bruits associée et de ma capacité à agir dessus.
Je peux à nouveau soutenir une conversion sans m’arrêter juste parce que j’ai perçu un bruit aux alentours et que mon attention s’est focalisé dessus. Plus exactement, je perçois désormais qu’une partie de mon attention va se focaliser sur le bruit perçu et cela n’est plus gênant.
 
Il m’est toujours extrêmement difficile de rester concentré pour lire et presque impossible de mémoriser quelque chose s’il y a des bruits aux alentours et en particulier si des personnes parlent en même temps à proximité. Du chemin reste à faire et j’ai bon espoir ».
 

 Patrick, 58 ans, musicien

“Touché par un acouphène unilatéral, j’ai traversé une phase critique d’environ 1 mois, où perte de sommeil, enfermement dans l’acouphène et angoisse de mort, m’ont fait touché le fond.
 
Pour remonter la pente, la sophrologie m’a beaucoup aidé. Elle m’a permis de gérer mes angoisses, de reprendre progressivement le contrôle de mon corps et de mes émotions, de me décentrer de l’acouphène.
 
D’autre part la sophrologie me permet d’envisager l’avenir plus sereinement qu’à travers une addiction aux médicaments. Ainsi, si j’envisage de me sevrer dès que possible des antidépresseurs et anxiolytiques, avec la sophrologie j’ai une arme “saine”, pour contenir au long court les acouphènes, et plus généralement affronter les épreuves de la vie.”

Michel, Chef d’établissement

Quelques chiffres sur les acouphènes

 
Une enquête nationale JNA – IPSOS – Crédit Agricole parue en novembre 2016 nous révèle pour la première fois des chiffres officiels permettant d’évaluer à près de 16 millions, le nombre de Français touchés par les acouphènes.
 
Selon les Français, la perte de l’audition apparait comme la 4ème source d’inquiétude concernant la santé
  • Pour 52% des personnes interrogées, l’exposition sonore élevée (travail, baladeur, concert…) est la raison principale de la perte de l’audition, loin devant le vieillissement (27%).
  • 1 personne sur 2 connait quelqu’un qui souffre d’acouphènes
  • 50% des sondés a déjà ressenti des acouphènes et 56% parmi les jeunes de 16 – 34 ans
  • 51 % d’entre eux n’a jamais consulté
  • En France : le nombre de personnes souffrant d’acouphènes permanents est de 3 710 000 personnes, les personnes ayant des acouphènes de temps en temps sont au nombre de  12 290 000.
  • Au total, environ 16 millions de Français sont touchés par les acouphènes.

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