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Interview de Marcel Rufo

Interview

INTERVIEWÉ

Marcel Rufo

Pédopsychiatre, professeur d’université et praticien hospitalier (PU-PH) honoraire et écrivain français, auteur de nombreux ouvrages consacrés à la prime envance.

À l’occasion de la conférence-table ronde entre le Dr Natalia Caycedo et le Dr Marcel Rufo, sur le thème “Éducation et Sophrologie”, organisée par Sofrocay dans le cadre de la formation au module VES “Valeur, Études et Sophrologie” le 6 février 2016 à Paris, nous avons eu le plaisir d’interroger le célèbre pédopsychiatre pour en savoir plus sur son rapport à la sophrologie.

Marie-Hélène Sepulchre : Marcel Rufo, parlez-nous de votre rapport à la sophrologie dans le cadre de votre pratique de pédopsychiatre.
Marcel Rufo : Je suis un énorme prescripteur de sophro. Je pense d’ailleurs que souvent, j’anticipe une prescription de sophrologie avant une psychothérapie, une évaluation, une hospitalisation, par le fait que, notamment dans ma pratique de psychiatre d’adolescents ou d’enfant, mais, restons sur les adolescent, le retour au corps est fondamental. Fondamental pour créer une alliance, une compliance au soin ou quelque chose qui va permettre à l’adolescent de se réinvestir, de se réapproprier son corps, donc vraiment, vous avez devant vous un fan de la sophro !

M-H : J’ai entendu dire que vous recommandiez aux adolescents d’être “sophro-addict”…
M. R. : Je pense que, retrouver leur corps c’est être content d’éprouver un plaisir, peut-être contente d’éprouver un plaisir, peut-être une maîtrise de son corps. Quand je dis ça, je pense notamment  notamment aux anorexiques qui sont dans un hyper maîtrise pathologique. C’est à dire que le corps n’existe plus finalement, au bénéfice d’une idée, d’une image du corps uniquement conceptuelle. Les anorexiques me disent par exemple, “J’ai l’impression de voler, de ne plus avoir de corps, de ne plus avoir de structure d’existence”. Et donc, le chant, par exemple ou la sophro, permettent de revenir à quelque chose de plus simple, de plus apaisé, de retrouver de pistes de ses mains, de des épaules, de son corps, alors que ce corps est tellement annulé dan cette pathologie gravissime de restriction alimentaire.

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